décembre 2022

freaks

Quand le difforme sublime la monstruosité.

Projet réalisé en troisième année de DN MADe Numérique. L’objectif était de concevoir – de manière fictive – une partie de la communication de l’exposition sur Tod Browning se déroulant à la Cinémathèque de Paris au printemps 2023. Le projet était principalement focalisé sur Freaks, film majeur de Tod Browning réalisé en 1932. L’enjeu était donc de questionner la définition et les codes visuels du monstrueux aujourd’hui.

Mon affiche reprend la notion de difformité sublimée. J’ai choisi de développer des illustrations vectorielles de fragments de corps déformés représentant les freaks. Je les sublime avec de la texture et des couleurs chaudes et lumineuses pour rassurer le spectateur et le mettre dans une atmosphère très ludique, et ainsi rendre cette différence magnifique pour montrer la beauté du freaks.

La grille en fond représente la société en mouvement, ainsi que le cadre beige tout autour. On a donc une impression d’enfermement de ces freaks dans cette affiche, mais on voit qu’il y a tout de même des ouvertures, rien n’est figé.

Pour mon application, j’ai choisi de développer la salle des acteurs monstres. En effet, dans mon affiche j’ai voulu représenter les freaks à travers ces formes. Ainsi avec mon application, j’ai voulu mettre en avant leurs caractéristiques et les sublimer pour montrer que les monstres ne sont pas ceux que l’on pense.

J’ai dessiné de nouvelles illustrations qui représentent les caractéristiques des différents acteurs (un tronc pour l’homme-tronc…). Puis grâce à une devinette il faut essayer de retrouver l’acteur en question en scannant sa photo lors de l’exposition, accédant ainsi à plus d’informations sur ce dernier.

J’ai voulu aller plus loin qu’une application de support.
Mais plutôt apporter une interaction entre le dispositif
physique et l’application, pour rendre l’expérience utilisateur
plus ludique et interactive.

Concernant la disposition de la salle, quand on entre dedans, on découvre un dispositif au centre de la pièce (qui représente un œil vu du ciel). Ce dispositif scénique comporte deux groupes d’éléments différents : la colonne au centre qui regroupe des informations, et les affiches des acteurs mises en place sous forme de cercle. Un cercle représentant la société qui enferme les individus dans une forme de normalité. Une société toujours présente mais qui laisse des ouvertures (espace vide entre les affiches des acteurs) pour montrer qu’on essaye de se libérer de cette norme.

Avec cette mise en scène, cela permet d’avoir aussi une vue d’ensemble sur tous les acteurs pour pouvoir les scanner. Il n’y a pas de sens de lecture, chaque freaks est au même niveau.